#DD2022, étape 9, Aigle > Châtel – Les Portes du Soleil
Premières cimes qui abîment
La Suisse encore, le Léman toujours, pour cette 9ème étape, première véritable étape de montagne, avec pas moins de 4 ascensions, dont deux cols classés en 1ère catégorie. Pas encore les profils acérés en forme de peigne, mais tout de même des grimpettes de qualité à près de 1800 mètres d’altitude. Le Tour a concocté un tracé spécial et original, avec une sorte de boucle au départ d’Aigle (ville étape inédite) en direction des montagnes et des sommets suisses, pour revenir sur les rives du Léman, repasser par Aigle en fin d’étape et rentrer sur le territoire français pour achever sa course à Châtel, au cœur du domaine skiable des Portes du Soleil.
Dès le départ fictif puis, en fin d’étape, au retour de la fameuse boucle tracée entre Gruyère et Abondance, la course passera devant le siège de l’UCI, installé à Aigle. Après 37 kilomètres à rouler le long du lac, la course franchira la première bosse, sans difficulté majeure, une côte de 4ème catégorie, celle de Bellevue, avec seulement 4,3 km de montée à 4,3 %. Il en sera terminé des portions plates et roulantes. La pente s’élèvera progressivement, jusqu’au col des Mosses, au km 108, un 2ème catégorie à la pente modérée (4,1 %), mais fort de 13,3 km.
Bien entendu, la descente s’amorcera dès le col franchi pour rallier rapidement la première des deux difficultés du jour, le col de la Croix, classé en 1ère catégorie, au km 132. Après 8,1 km de grimpette à 7,6 %, qui mènera le Tour au point culminant de l’étape (1778 m), les grimpeurs passés en tête plongeront dans une longue descente rapide de 20 bornes. Une fois à Aigle, à gauche toute vers Monthey et le Pas de Morgins, également en 1ère catégorie, au km 184. La pente y est régulière mais sérieuse, quoi que plus douce vers le sommet. Suivront 6 kilomètres en descente pour souffler et maintenir l’écart avec les poursuivants, avant d’en terminer sur un tracé en légère montée, avec un dernier effort à 7 % juste avant la flamme rouge. La fin de l’étape et le retour en France seront roulants mais parfois sinueux comme ce virage en épingle à Châtel et les derniers kilomètres entre les chalets vers le Pré de la Joux. Il y a fort à parier que la course se décantera dans la dernière ascension et qu’un bon grimpeur tirera son épingle du jeu, avant de profiter de la journée de repos.
Passages délicats : 149 – Passages à niveau : 8 – Rétrécissements : 33 – Terre-pleins : 67 – Giratoires : 35 Ralentisseurs : 3 – Cols et côtes : 4
Pour les Départements de France, encore une étape presque intégralement disputée à l’étranger, mais traitée à l’identique des autres, comme ce fut le cas au Danemark et en Belgique. Aucune crainte sur les routes suisses, peaufinées et aseptisées comme seuls les Helvètes savent faire et sans doute encore plus nettes pour l’occasion.
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